16 juillet 2012

De retour du vieux monde

Vous avez peut-être remarqué que ce blog n’avait pas été mis à jour depuis 2 mois, et il y a 2 raisons à cela (une par mois!): d’abord, j’étais fénéant, et ensuite, on était en France.

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Maintenant qu’on est rentrés, après plus d’un mois à visiter la famille, on va pouvoir revenir à nos moutons Canadiens… mais pas avant l’habituel recapitulatif du séjour.

D’abord, on a pu montrer à nos gamins tous les trucs qu’on ne voit pas dans le nord-ouest Américain: des vieux trucs! Genre, des vieux chateaux et des vieux moulins!

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Ensuite, on a pu bouffer plein de trucs genre des gateaux Bretons et des gaufres du Nord et même, incroyable, quoi, des Craquottes!

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Et enfin on a pu aller dans des endroits top délire, genre des plages avec des vraies dunes! (un peu sous la pluie, mais ça c’est bon, on en a aussi chez nous).

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A force de vivre en dehors de la France, y’a aussi de plus en plus de chocs culturels ou de surprises quand on revient:

  • Les routes et les places de parking sont quand même super petites. Ils sont forts pour se garer, les Français.
  • Aussi, les rues pas perpendiculaires, c’est beaucoup plus compliqué pour s’y retrouver.
  • Il se passe quoi avec la francophonie? J’ai vu plein de panneaux publicitaires avec des slogans à moitié, ou même carrément, en anglais. « Designed for humans« ? « Simply clever« ? Non mais sérieux. Et c’est sans compter tous les nouveaux « Bidule Market » et « Machin City » et « Rogneugneuh Drive« .
  • Les trains qui vont vite, ou même, genre, les trains tout court, c’est quand même pas con comme idée.
  • En France, on a pas de pétrole, mais on a une tétrachiée d’éoliennes. Ca a sérieusement poussé depuis la dernière fois qu’on était venus.
  • Les magasins fermés le dimanche, ou le lundi, ou entre midi et 14h, ou même tout ça en même temps, c’est dur de s’y réhabituer. Le capitalisme, finalement, c’est pratique.
On a aussi pris plein de notes auprès de nos amis jeunes parents puisque, d’après quelques livres populaires en Amérique du Nord, l’éducation Française c’est la meilleure du monde (ce qui explique pourquoi les Français sont connus pour leur courtoisie, leur propreté, et leur civilité… hum hum). On verra si on peut importer ça au Canada.

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Et voilà, maintenant il faut recommencer à parler Anglais toute la journée. Après plusieurs semaines sans pratiquer, j’ai toujours l’impression d’avoir du yahout dans la bouche… et d’ailleurs, ça me fait penser que les Petits-Suisse, c’est bon et ça me manque déjà.

25 septembre 2011

T’as vu tous ces crétins?

Je continue de rattraper mes articles d’été avec l’autre évènement que j’aime bien observer: la marche des zombies.

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Pour ceux qui débarquent, c’est très simple: il s’agit de centaines (voire milliers, selon le groupe Facebook) de gens qui se déguisent en zombies et qui défilent à travers les rues de Vancouver en grognant.

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Réaction d’un gros latino avec la chaine en or autour du cou, croisé sur le trottoir d’en face:

Non mais t’as vu tous ces crétins? Qu’est-ce qu’ils foutent?! C’est complètement débile!

Moi, franchement, je vois pas du tout ce qu’il y a de débile à s’attacher des faux bébés morts sur le bide…

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…ou à les trimballer nonchalamment dans la rue.

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Non franchement je sais pas. Mais c’est vrai que ça doit rendre le touriste sexagénaire moyen assez dubitatif quand il est peinard dans un hôtel à Vancouver et qu’en sortant il tombe nez à nez avec ça:

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Heureusement, quelque soit la situation, on peut toujours compter sur les touristes Asiatiques (se faire prendre en photo ne fait pas partie des conseils officiels en matière de survie contre les zombies, mais ça semble marcher):

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Parmi les nouveautés de cette année on trouve des gros véhicules militaires, pour donner une dimension un peu plus dramatique et cinématographique à l’affaire.

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On trouvait aussi plusieurs stands de maquillage pour les participants de dernière minute.

Ensuite, y’avait pas mal de cosplays:

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Mais la grande attraction c’était surtout la présence de deux ou trois nymphomanes qui se baladaient pratiquement à poil. L’une d’entre elles nous a même offert un petit spectacle de nécrophagie sexuelle.

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A part ça, on avait les grands classiques comme Jésus, ou les calins gratuits en échange de cerveaux frais.

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Et puis une gallerie habituelle de zombies en tous genres:

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La marche s’est terminée sur English Bay, ce qui veut dire qu’on a encore eu droit à l’excellente rencontre entre les bobos du centre ville et les gros nerds couverts de faux sang.

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Mais certains ont évité la plage et sont restés se reposer dans les bras des statues de la biennale.

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Un seul point négatif cette année: il y avait beaucoup plus de glandus comme moi qui venaient juste prendre des photos (donc c’est plus compliqué de prendre des photos avec uniquement des zombies dans le cadre). J’ai l’impression que l’évènement devient plus connu…

Bref, voilà pour la Zombie Walk de 2011. Bon appétit!

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8 septembre 2011

La lumiere est en retard

Et voilà, je suis encore en retard sur plein d’articles. C’est dingue ça quand même. Mais c’est pas grave, j’ai des jolies photos pour vous: c’est la Célébration de la Lumière, qui date de plusieurs semaines. Chaque année on est pas vraiment sûrs que l’évènement aura lieu, puisqu’ils ont toujours des problèmes pour récupérer assez d’investisseurs, mais chaque année ils y arrivent finalement. C’est que ça serait dommage de passer à côté d’une occasion de rameuter plein de gens en centre ville histoire de laisser plein de détritus par terre – ça change de la propreté habituelle.

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Cette année je suis allé me poster sur le pont de Burrard avec plein d’autres gens pour avoir un point de vue un peu différent. C’est probablement pas aussi bien que le point de vue de tous les chanceux qui étaient sur des bateaux juste en dessous des feux d’artifice, mais c’était quand même pas dégueu.

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Enfin sauf que j’avais pas mon trepied (et y’avait de toutes façons pas la place), donc les photos ne sont pas optimales. C’est pas grave. Imaginez que c’est joli.

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L’année prochaine, j’essaie de m’inviter sur un bateau. Qui se dévoue pour en acheter un?

6 juillet 2011

Le lac de monsieur Buntzen

Le Buntzen Lake, c’est apparemment la destination de week-end d’été pour les banlieusards de l’est. S’il rappelle un peu Alouette Lake, avec des montagnes tout autour de l’eau, il est surtout bien plus aménagé, et beaucoup moins loin (et du coup les montagnes sont moins hautes donc c’est moins impressionnant).

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Mr. Buntzen, c’est le premier directeur de BC Hydro (le EDF local) et le lac est utilisé par une de leurs centrales hydroélectriques depuis le tout début du 20ème siècle. Il a depuis été largement aménagé avec moultes aires de pique-niques, toilettes, sentiers de randonnée, locations de canoës, aires de jeu pour chiens, et j’en passe. On peut même y accéder par transports en commun.

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Je vous conseille d’y aller le matin quand il fait encore un peut frais, parce que tout le monde se ramène autour de midi pour faire des barbecues suivis d’une bonne sieste. Ca peut rapidement se remplir, surtout si vous avez besoin d’une table.

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Le jour où j’ai pris ces photos, d’ailleurs, le lac était plus rempli que d’habitude, et certaines des tables de pique-nique avaient les pieds dans l’eau. Une parfaite occasion pour s’y mettre et s’imaginer pique-niquer en plein milieu du lac.

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(non, c’est pas nous ça… on a pas autant grossi, quand même)

Evidemment, il faut pas se retourner, sinon l’illustion disparait aussitôt.

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Vers 13h, ça sent bon la barbaque qui cuit, y’a des gamins qui braillent, des adolescents qui flirtent, des beaux gosses qui font du footing, et des gens qui savent pas jouer au volley-ball qui jouent au volley-ball.

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Et voilà. De l’eau, des arbres, des montagnes et de la viande qui grille – le passe-temps favori des vancouvérois.

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19 mai 2011

Steveston, BC

Depuis le temps que Véronique nous en parle, on s’est dit qu’on allait peut-être aller y faire un tour, à Steveston.

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Steveston, c’est un petit village de pêcheurs au sud de Richmond, elle-même au sud de Vancouver. Mais d’après les incontournables réfractaires habitants de longue date (oui, ça existe pas qu’en France ce genre d’animal), il s’agit surtout d’un village pour touristes qui veulent acheter du poisson et prendre des bateaux en photos. Ca tombe bien, j’avais faim et mon appareil photo aussi.

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En fait, comme la plupart des communautés autour de Vancouver, Steveston doit s’adapter aux récents changements socio-économiques (principalement l’arrivée de plus en plus d’immigrants et d’entreprises dans la province, ainsi que la montée de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain). Ces changements signifient, entre autres, une attention plus grande accordée au tourisme, ce qui, selon les réfractaires sus-cités, signifie une perte de l’ambiance “petit village de pêcheurs”. Mais bon, vu que j’ai jamais visité Steveston avant cette année, je saurais pas vous dire… le principal c’est que ça sent le poisson, qu’on entend les bateaux amarrés craquer, et qu’on voie les mouettes virevolter.

Et si c’est assez “typique” pour y tourner X-Files, ça doit bien être assez typique pour deux glandus français en balade.

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Le détail qui tue: le musée du saumon en boite. Si, si.

On a pas visité, mais apparemment le musée vous explique comment Steveston était, il y a quelques décennies, le premier producteur de saumon en boite en Colombie Britannique. Passionant. Maintenant, c’est un site historique fédéral.

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La présence de diverses ethnies asiatiques est très marquée à Richmond1, donc il ne faut pas vous étonner de rencontrer des pêcheurs japonais ou chinois sur le quai.

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Cette fois-ci on s’est contentés de se balader autour de la marina, donc voilà plein de photos de vieux bateaux sales (mais attendez qu’on aille faire un tour à Finn Slough pour des trucs encore plus vieux et sales).

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Et pour copier Véronique à fond, on a terminé la visite avec des crab-cake bennies (oeufs bénédictine sur gateaux de crabe) au Sockeye City Grill. Véronique, elle est super cool, elle nous évite de devoir réflechir où aller manger!

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1 Blague vancouvéroise: “pour aller en Chine depuis le centre-ville, ça met une trentaine de minutes et ça coute $2.50”.

25 octobre 2010

Le lac de l’alouette

Alouette Lake, situé à environ 1 heure et demi de Vancouver, était à l’origine nommé “Lillooet Lake” jusqu’à ce que les gens s’aperçoivent qu’il y avait déjà un lac de ce nom plus au nord. Pas très malin. Afin de garder une sonorité similaire, le lac a été renommé (et francisé) “Alouette Lake” en 1914.

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Le lac est semi-artificiel – il a énormément grossi depuis l’installation d’un barrage à la fin des années 1920 – et fait maintenant presque 10km de long. La Alouette River Management Society s’assure depuis 1993 que les intérêts de BC Hydro (qui possède le barrage) ne piétinent pas trop les plate-bandes des animaux indigènes.

Bref, tout ça c’est bien beau, mais pour les jeunes cadres modernes et urbains que nous sommes, Alouette Lake c’est surtout le coeur du parc provincial Golden Ears, internationalement (in)connu comme le lieu de tournage du premier “Rambo”, et localement plus connu comme destination estivale de week-end. On y trouve principalement des familles (pour le sacro-saint barbecue et la détente au bord de l’eau), et des groups d’adolescents (pour faire les crétins dans l’eau, fumer des joints, et s’adonner aux joies des relations sexuelles non protégées debout contre des cèdres roux tri-centenaires).

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L’endroit où on a été se trouve au milieu de la rive ouest du lac. Une fois garé au parking, vous descendez pendant une dizaine de minutes le long d’un sentier qui mène à la plage en longeant une rivière où vous trouverez les adolescents sus-mentionnés. Contrairement à d’autres endroits autour du lac, cette plage de sable et galets n’a pour seuls aménagements qu’une paire de toilettes turques, ce qui fait qu’il y a sans doute beaucoup moins de monde qu’ailleurs.

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Autour du lac, les montagnes sont magnifiques, s’élevant très haut sur ce qui semble être une distance extrêmement courte. Comme souvent, à Vancouver et dans ses environs, on peut être en short/t-shirt au bord de l’eau et pourtant voir de la neige sur les sommets avoisinnants.

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Bref, à part l’invention du “bagel burger” (oui, on était à court de buns), pas grand chose de notable: surtout de la glande en écoutant le clapotis de l’eau et la guitare de votre humble serviteur.

Quand je vous disais que j’étais occupé cet été…

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20 octobre 2010

Vous avez des raisins?

Il y a plusieurs trucs anodins qui surprennent certains Français quand on en fait mention dans la conversation, et pour lequels je ne m’étais jamais posé de questions. Par exemple, si je dis “j’ai été à Ikea dans ma Toyota”, je fais parfois face à l’étonnement d’apprendre que, oui, il y a des magasins Ikea au Canada (et pratiquement partout ailleurs dans le monde, en fait) et que, oui aussi, on y trouve des voitures japonaises et pas que des américaines (et heureusement, vu la qualité des voitures américaines…). Mais rien n’étonne un Français plus que d’apprendre que les Canadiens produisent leur propre vin – et c’est généralement suivi par une question lourde de sous-entendus: “mais, euh, c’est bon?”.

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Pourtant, un peu comme pour les crêpes au sucre, on peut penser que si vous avez des raisins, et si vous avez une cave, vous pouvez faire du vin, non? Mais il faut dire que la binouze, avec le fromage qui pue, c’est le truc français par excellence, et vu comment on est bien chauvins, on aura tendance à ignorer ou dénigrer la production étrangère. Sans compter que les lobbys des producteurs de vin sont bien efficaces… et de toutes façons acheter une bouteille australienne ou américaine quand on peut acheter une bouteille locale, ça n’a pas beaucoup d’intérêt. Bref, on ne peut pas trop blâmer le Français moyen d’ignorer l’existence de production viticole à l’exterieur de l’hexagone, mais je trouve ça rigolo quand même.

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Les deux régions productrices de vin les plus connues dans ce coin d’amérique du nord sont la vallée de Napa en Californie, avec plus de 300 vignobles, et la vallée de Okanagan, à 5 heures de route environ de Vancouver, qui héberge plus de 200 vignobles. Dans les deux cas, on y trouve des vignobles de toutes tailles, allant de la petite boutique familiale à la grande entreprise, mais la vallée de Napa fait sortir un nombre de bouteilles bien supérieur, participant grandement au Etats-Unis détenant le titre de 4ème producteur de vin derrière la France, l’Italie et l’Espagne. Le Canada, lui, est bien loin dans le classement (quelque part entre la 20ème et la 30ème place selon l’année et les critères considérés). Même ici, la part de marché de vin local (principalement originaire de Colombie Britannique et d’Ontario) est légèrement minoritaire, les gens préférant acheter du vin issu de terroirs étrangers plus prestigieux.

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Les variétés de vin local vont du Pinot Noir au Chardonnay en passant par le Gewürztraminer et autres variétés communes, mais les producteurs prendront bien le temps de vous expliquer les différences de goût auquelles vous pouvez vous attendre par rapport au vin français étant données les différences de météo, de terrain, de fûts, ou simplement de procédés.

Pour un Français en visite dans la région, outre goûter aux vins familiers et se plaindre qu’ils ne sont pas aussi bons que chez nous, il sera typique de goûter au “ice wine” (“vin de glace”). On peut aussi en trouver en Allemagne apparemment, mais vous avouerez que ça sonne quand même bien Canadien. Comme son nom l’indique, il s’agit de vin fait à partir de vignes ayant gelé (il est donc généralement cueuilli et mis en bouteille bien plus tard que les autres vins). Le résultat est un vin sucré généralement servi en accompagnement du dessert.

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La vallée de Okanagan se trouve sur les rives du lac Okanagan, et d’une dizaine d’autres lacs plus petits. M’enfin quand je dis “petits”, c’est à l’échelle canadienne, hein. Le lac Okanagan fait par exemple 135km de long, soit le double du lac Léman.

Le lac est d’ailleurs soit-disant la demeure d’un monstre marin, Ogopogo, un serpent de mer de 15 mètres de long, probablement “vu” originellement par des indiens bourrés au whisky écossais bon marché. Désolé, j’ai pas de photos à vous montrer, j’étais non seulement sobre, mais mon appareil photo aussi.

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Outre la production de vin, la vallée de Okanagan est aussi grande productrice de fruits, notamment les pêches et nectarines, et une destination estivale très prisée des Vancouvérois. La route pour s’y rendre est très jolie (on passe tour à tour à travers la campagne, le désert, les montagnes et les immenses forêts), et on y trouve moultes petits chalets et B&Bs à louer pour le week-end afin de s’adonner aux joies des sports nautiques, du golf, de la randonnée, et bien évidemment de la tournée des caves. Région touristique oblige, il faudra faire attention aux prix parfois abusifs pour une visite ou une attraction qui s’avère décevante. Et moi, pour un truc à deux balles, je veux pas payer plus que deux balles.

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Après tout ça, vous allez me dire “mais alors, sérieux, il est bon leur vin?”. Eh ben ça, j’en ai franchement aucune idée parce que, voyez-vous, j’aime pas le vin (mais je vous invite à discuter des mérites et défauts du vin canadien dans les commentaires). Je trouve ça dégueulasse, ça a un goût de moisissure (ce qui est assez logique vu le procédé). Vous pouvez imaginer que ça traumatise les Américains, ça, un Français qui n’aime pas le vin. Et en plus je fume pas et j’aime pas le foot… Mais je leur réponds que je me suis fait foutre dehors, ça les rassure.

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3 août 2010

La plage désastreuse

L’été, quand il fait trop chaud, le plus facile pour se rafraichir c’est d’aller se foutre à poil sur la plage. Si, si, je vous assure, c’est le plus facile.

A Vancouver, Wreck Beach, située à l’extrémité ouest de la ville juste derrière l’Université de Colombie Britannique, vous offre une vue imprenable sur l’Océan Pacifique, les montagnes alentours, et les fesses de vos voisins. C’est une des plus grosses plages nudistes d’Amérique du Nord, mais c’est aussi surtout une plage où les hippies sur le retour et les jeunes homosexuels aiment se libérer des contraintes de la société urbaine moderne. Comprendre: vous verrez plus de bites flétries que de poitrines gonflées par le désir de vivre.

Pour y accéder vous devrez descendre le long de l’un des divers sentiers qui descendent la falaise du campus de UBC jusqu’au bord de mer. Et par “sentier”, je veux plutôt dire “escalier”.

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Après un bon nombre de marches, on arrive à la plage. L’escalier n’est pas énorme (j’veux dire, c’est pas le Grouse Grind, non plus), mais il est quand même assez long pour se dire que ça va être dur de se retaper tout ça après la sieste.

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La plage est litéralement au pied de la falaise. C’est mignonnet.

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Je vous ai épargné les photos de gens prises de près, mais je vous confirme, ils sont tous à poil. Le plus étrange c’est qu’on en a vu certains qui sont certes à poil, mais qui gardent quand même leur sens pratique: des chaussures pour pas se faire mal aux pieds, un chapeau et un court t-shirt pour pas crâmer au soleil, etc… bref, des gens habillés normalement, à l’exception du slip. Dans un autre registre, mention spéciale au petit vieux à poil tout frippé qui vend des boissons fraiches.

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Comme vous pouvez le voir, la plage s’enfonce très lentement dans la mer, ce qui la rend très propice au skimboard.

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Sur la plage, vous pourrez aussi acheter diverses bricoles auprès des quelques hippies honteusement capitalistes qui y sont installés.

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Ah oui, petit avertissement: quand vous faites face à la mer, vous pouvez aller vous balader soit à gauche, soit à droite (il y a de nombreux chemins de balade à travers la foret de UBC). N’ALLEZ PAS A GAUCHE.

Sûr, à gauche, c’est joli, y’a des petites plages privées et autres coins romantiques avec vue sur la mer… mais bon, moi j’dis ça, j’dis rien, y’a des chances de tomber sur des scènes inavouables. L’étiquette de la plage a beau officiellement condamner ce genre de trucs (point numéro 4), on ne peut de toute évidence pas mettre l’amour en cage… enfin, sauf s’il est en string à l’intérieur de la cage et qu’il y a de la techno à fond la caisse, mais ça c’est une autre histoire.

22 mai 2010

Nettoyage de printemps

Vous vous rappellez peut-être qu’on a récemment eu à Vancouver des célébrations sportives nécessitant moultes installations urbaines. Parmi ces installations, le chaudron magique… euh, olympique avait eu sa place à côté du nouveau Centre de Conventions.

Chaudron olympique

Je m’aperçois d’ailleurs que j’avais oublié de vous raconter à quel point ils sont pas très malin-malin les organisateurs à Vancouver. Enfin si, je vous l’avais déjà dit, mais j’ai pas parlé de la grande aventure du chaudron à touristes… parce que voyez-vous, lors des premiers jours des J.Os, si vous alliez prendre une photo de la flamme, ça donnait ça:

La super flamme touristique

C’est pas grandiose, vous avouerez. Parce que non, apparemment, les organisateurs ne se s’étaient pas spécialement douté que les gens voudraient venir se prendre en photo devant la flamme. Donc ils ont foutu un gros grillage et quelques containers moches autour. Après quelques jours de mauvaise presse et un brainstorming probablement épique, ils ont décidé de libérer un peu la vue et de faire une trouée dans le grillage histoire que les touristes puissent prendre des photos non-obstruées (voir ci-dessous).

Le grillage olympique

Le problème c’est que le trou dans le grillage était à peu près à hauteur de tête pour un américain moyen nourri aux hormones. Les pauvres petites adolescentes japonaises nourries aux algues (et n’importe qui faisant moins de 1m75), par contre, se tapaient toujours le grillage flou sur leurs photos… donc après encore quelques jours de mauvaise presse et un dernier brainstorming où le mot d’ordre devait être “bon les gars, sérieux, faut arrêter les conneries, là”, ils ont remplacé le grillage par un mur en plexiglass, et ouvert au public une plate-forme élevée (qui était là depuis le début) permattant aux touristes d’avoir une autre vue dégagée en plongée sur le chaudron.

Aaaah là là, ils sont pas très fins ces canadiens.

Enfin bref, qu’ont-ils fait du chaudron depuis la fin des jeux? Parce que bon, okay, de nuit avec la flamme dessus, ça passe, mais sinon, c’est pas super beau comme truc… eh bien je vous le donne en mille: ils le gardent! Ils veulent le réallumer de temps en temps, pour les grandes occasions. Le réaménagement de la place est en cours, et vous pouvez voir sur la deuxième photo ci-dessous ce à quoi ça devrait ressembler quand ça sera fini.

Vestige olympique

L'esprit de la flamme

Ah, et puis ils ont aussi mis une autre oeuvre d’art juste à côté pour faire passer le temps. Ca s’appelle “orque digital”, par Douglas Coupland, un artiste local surtout connu pour ses romans “Generation X” et “JPod”. Je suppose que si on aime les Legos

Orc digital

27 avril 2010

Le hors piste, c’est par là

Ca y est, la saison de ski est plus ou moins terminée, et il faut dire que cette année c’était un peu la dèche. Entre la météo de merde pendant les premiers mois (pile poil pour se taper la honte pendant des J.O.), mon gamin qui me ramène toutes les saloperies de la crèche (histoire d’être sûr que je sois malade tous les week-ends), et un mois complet de vacances, j’ai pas eu beaucoup d’occasions pour aller tâter la poudreuse… mais bon, j’ai quand même pu me rattraper assez pour vous parler de quelques petits trucs.

Whistler (encore)

Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, Whistler c’est la station de ski la plus connue de Colombie Britannique, située maintenant à, genre, 1h30 du centre ville de Vancouver, vu que pour les J.O. ils ont détruit la moitié des montagnes pour construire une autoroute.

Vue sur la vallee de Whistler

J’avais posté précédemment sur divers sujets relatifs au ski, comme par exemple les différences dans les files d’attente aux remontées mécaniques, mais j’ai oublié de mentionner les bases.

En France, les pistes sont décrites par 4 couleurs, vert, bleu, rouge et noir par ordre de difficulté. Ici, on utilise à la place des symboles colorés, pour faire plaisir aux 3 daltoniens du fond: le rond vert, le carré bleu, le diamant noir et le double diamant noir. Bref, c’est à peu près comme chez nous sauf qu’il n’y a pas de rouge. Ensuite, à part pour les pistes vertes, il utilisent assez peu de dammeuses – en tous cas, à vue de nez, moins que dans les stations équivalentes des Alpes. Y’a pas mal de poudreuse sur les rouges et les noires, donc, surtout si vous avez la chance d’arriver un lendemain de bonnes chutes de neige.

Whistler

Mais le truc qui est surtout sympathique, c’est les “bowls”. Tenez, voilà ci-dessous la photo de l’un d’entre eux:

Un bowl

Je sais pas trop si c’est le terme officiel, mais c’est comme ça qu’ils s’appellent, pour la plupart, à Whistler. Il s’agit plus ou moins de hors piste flêché comme une piste noire. La zone de glisse a été sécurisée contre les avalanches, et est délimitée naturellement par des forêts ou des crêtes… Par exemple, dans la photo ci-dessus, le télé-siège vous laisse tout en haut un peu sur la gauche, et vous descendez comme vous voulez (ou comme vous pouvez, c’est selon). La topologie du terrain vous ramène vers le domaine “normal”, à moins de vraiment pousser pour aller plus loin sur les côtés.

Voilà un morceau d’un autre “bowl”:

Un autre bowl

Si y’a pas eu trop de monde avant vous, vous pouvez avoir, sans trop d’effort ni de risques, cette sensation de faire sa propre trace dans la neige vierge, perdu dans la montagne. Bon, ok, c’est pas non plus tout à fait comme monter avec ses petites jambes pour aller chercher de la vraie poudreuse immaculée, mais pour les gros fénéants comme moi, c’est déjà pas mal du tout.

J’avais vu ce genre de truc qu’une seule fois en France, mais des gens m’ont soufflé que certaines petites stations des Alpes utilisent un concept similaire pour se démarquer des gros domaines et attirer une clientèle différente… donc si vous avez des bonnes références, je suis preneur, ça peut toujours servir.

Surf a Whistler